Selon l’INSERM, une expertise collective, effectuée auprès des différents types de populations, démontre que la pratique régulière d’une ou plusieurs activités physiques d’intensité modérée contribue au bien être et à la qualité de vie liée à la santé.
Jusqu’ici cela confirme ce que nous connaissons déjà, le sport peut s’avérer, selon les circonstances, bon pour la santé en général.
Pour aller plus loin, je vais tenter de décortiquer, de la manière la plus simple possible, ce que semble vouloir démontrer cette expertise à l’aide de trois questions :
- Qu’est ce que le bien être ?
- Qu’est ce que la qualité de vie liée à la santé ?
- Qu’est ce qu’une activité physique d’intensité modérée ?
Question : Qu’est ce que le bien être ?
Réponse : L’état psychologique de bien être est une notion complexe en constante évolution et construction tout au long de la vie.
C'est compliqué. Lorsque l'on sait qu'il est possible de ressentir, ne serait-ce que dans une seule journée, une sensation de bien être à un moment donné et un sentiment contraire à un autre moment donné, on mesure toute la difficulté de rationaliser cette notion.
De même, il est possible d'imaginer que l’état de bien être dépend de la façon aussi dont on construit sa vie . Selon l'expertise il semblerait que l'appréhension de la notion de construction de vie repose sur quatre dimensions. Il s'agit, en fonction de l’âge et l’état psychique des personnes, de :
- L’anxiété,
- L’estime de soi,
- La dépression,
- Le sentiment de maîtrise.
Gardons en mémoire ces données pour nous pencher ensuite sur le lien existant entre la pratique d’une ou plusieurs activités physiques d’intensité modérée et l’état de bien être.
L’INSERM assure que la pratique régulière d’activités physiques d’intensité modérée a un impact sur les quatre dimensions précitées. Elle diminue l’anxiété, améliore l’estime de soi, combat la dépression et génère un sentiment de maîtrise.
Son action est plus significative chez les personnes les plus vulnérables selon leur âge et leur état psychologique.
Son action est donc plus prégnante pour les catégories suivantes :
- Les personnes âgées entre 55 et 75 ans sans pathologie,
- Les adolescents en pleine période de bouleversement pubertaire corporel et psychique,
- Les personnes déficientes mentales.
Question : Qu’est ce que la qualité de vie liée à la santé ?
Réponse : La qualité de vie liée à la santé correspond à « la satisfaction des personnes par rapport à leur vie quotidienne (autonomie, symptômes physiques, état psychologique, sexualité, image de soi, relations sociales, problèmes matériels, loisir) ».
La qualité de vie liée à la santé s’évalue par entretien ou questionnaire ou par des échelles de sensations subjectives.
Toujours selon l’INSERM, la pratique d’activités physiques d’intensité modérée améliore la qualité de vie liée à sa santé de tous les sujets quelque soit leur âge et plus particulièrement pour les personnes atteintes de pathologie dont notamment :
- Les personnes atteintes de maladies chroniques,
- Les personnes handicapées.
Les effets sont encore plus satisfaisants sur les personnes âgées de plus de 64 ans et les adolescents.
Lorsqu’elles sont pratiquées en famille, les activités physiques de loisirs augmentent de manière significative le bien être et la qualité de vie des parents et des enfants.
Question : Qu’est ce qu’une activité physique d’intensité modérée ?
Réponse : Il est possible de définir une activité physique d’intensité modérée comme une activité de type endurance, c'est-à-dire de plus ou moins longue durée et de faible intensité, d’un niveau inférieur à l’essoufflement sur le plan respiratoire, d’un rythme inférieur à 120 pulsations minutes sur le plan cardiaque et vasculaire et de charge légère, de type aérobie, sur le plan musculaire.
Bref, on respire presque normalement, le cœur bat lentement, et/ou on soulève des charges légères.
Alors, sur un plan pratique, on peut considérer, entre autres, comme faisant partie des activités physiques d’activité d’intensité modérée les diciplines suivantes :
- La marche à pied,
- L’escalade des escaliers,
- La randonnée pédestre en moyenne montagne,
- Le jogging très léger,
- La natation de détente,
- La gymnastique aquatique modérée,
- La gymnastique d’entretien modérée…
A contrario, les activités sportives entrent difficilement dans cette catégorie dans la mesure où elles génèrent, par moment, une dépense d’énergie supérieure au seuil d’endurance.
Pour finir, l’INSERM, considère que la pratique d’une ou plusieurs activités physiques d’intensité modérée, à raison de trois fois vingt minutes par semaine ou de cinq fois dix minutes par jour, suffit, à minima, pour garantir la santé.