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  • : Coaching sportif, coach sportif, gestion de la fatigue, gestion du stress, course à pieds
  • : Je vous présente mon blog professionnel. Vous y trouverez des informations sur mes différentes activités autour du coaching sportif, du conseil en gestion de la fatigue et du stress ainsi que mes publications...
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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 14:19

 

L’allure de course représente une des inquiétudes qui hante la personne qui s’engage dans une épreuve de fond. Trop vite, trop lente. Pas facile de savoir si on est dans le vrai. Pour le savoir justement il convient d'agir préalablement au cours de la période d'entraînement.

 

Plusieurs méthodes se distinguent pour apprendre à bien réguler sa vitesse.  Parmi celles-ci deux se détachent distinctement : la première est, pour ainsi dire, naturelle et se réfère aux seules impressions ressenties par le coureur à l’effort. La seconde plus moderne fait appel aux instruments de mesures. L’une et l’autre bien employées sont efficaces mais présentent respectivement un risque d'erreur.

 

La manière naturelle.

 

Comme je l’ai indiqué dans un précédent article intéressant l’exercice fractionné, le contrôle du rythme respiratoire demeure un des moyens, certes empirique mais néanmoins fiable, de bien surveiller sa vitesse de course.

Comme cela, sans avoir recours à la technologie, simplement en écoutant son corps, la respiration aisée, juste en dessous de la limite de l’essoufflement, la filière aérobie produit ses effets. A cette vitesse, sous le feu des glucides, les lipides produisent l’énergie nécessaire au bon rendement musculaire pendant toute la durée de la course. Logiquement ça marche. Mais au moindre changement d’intensité, à la moindre accélération aussi anodine soit-elle, très vite, le besoin de décélérer se fait sentir. Le souffle alors se fait court, les cuisses s’alourdissent, l’estomac se contracte et l’impression de ne plus en pouvoir s’empare de l’esprit au point de se demander s’il sera possible de tenir toute la distance dans ces conditions.

Seul l’exercice au train de la course peut limiter, à l’entraînement, ce type de désagrément. C’est la raison pour laquelle il est recommandé, tout au long de la saison, de répéter sans cesse le juste effort à accomplir, pratiquement à chaque sortie en écoutant attentivement les sensations qu’envoie le corps. Une fois la bonne allure mémorisée, le jour de la course, le risque d’erreur s’en trouvera minimisé à condition cependant de ne pas se laisser griser par l’excès de motivation inhérent à ce type de compétition.

 

Le recours à la technologie.

 

Aujourd’hui, presque tout le monde utilise ou connaît le cardio-fréquencemètre. C’est pratique, l’allure de la course y est indiquée clairement sur le cadran de la montre soit directement, soit indirectement par l’information de l’état des battements de son cœur en nombre ou en pourcentage.

La minimisation du risque d’erreur constitue indéniablement le gros avantage du recours à cet instrument. Le fait de prévoir le nombre minimum et maximum de battements cardiaques par minutes à respecter éloigne la contre performance. Avec cet outil on est certain d’arriver sans trop de dégâts en relative sécurité. L’inconvénient c’est que cette protection limite le dépassement de soi. La performance est fortement encadrée.

Qui plus est, le rythme cardiaque prévu au départ augmente progressivement durant la course avec le temps et la fatigue. Pour le maintenir l’obligation de diminuer l’allure de course s’impose impérativement et la performance avec. Mais, comme on le dit dans le jargon sportif, « de cette façon on est sûr de terminer ! ».

 

Personnellement ma préférence va vers la méthode naturelle même si elle m’a valu par le passé quelques ennuis. Aujourd’hui, il est vrai que de la manière dont j’appréhende la course de fond, je laisse la performance aux autres, je me contente seulement du plaisir de courir, m'épargne relativement de mauvaises surprises. Les traumatismes s'éloignent considérablement. Alors je cours en aisance respiratoire, généralement en compagnie de Gonzalo, sans trop forcer, en mettant en exergue non plus la plus grande vitesse réalisée mais la distance parcourue et cela me procure de belles satisfactions.

 

 

 

 

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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 09:47

 

 

Pourquoi Henri qui n’a jamais été sportif dans sa jeunesse réalise-t-il de meilleurs chronos que Paul qui a toujours eu la réputation d’être un bon sportif ?

 

Henri, de retour chez lui, une fois la course terminée :

-         Chérie ! Chérie ! Tu te rends compte je suis allé plus vite que Paul ! Tu te rends compte, plus vite que Paul ?

-         Oui, et alors ?

-         Paul !  Mais il a toujours été pour moi un véritable sportif, je n’en reviens pas, c’est incroyable.

 

Hé oui, Paul qui a toujours été le meilleur au foot, qui driblait tout le monde, marquait des buts, nageait à la perfection et avait au tennis le meilleur coup droit de tous les membres du groupe d’amis, Paul, au semi marathon, s’est fait dépasser par Henri.

 

Comment expliquer cela ?  Je vais tenter d’apporter, en toute humilité, d’autres auront sûrement un autre avis que le mien sur la question,  une réponse à cette interrogation en développant trois points de vue complémentaires :

 

  1. Sans avoir à l’esprit d’inférioriser la course à pied par rapport aux autres disciplines sportives, je pense, peut être me trompe-je, que, dans un premier temps, la performance dans ce sport réside essentiellement dans la volonté. Bien entendu d'autres qualités peuvent êtres amenées à s'exprimer par la suite comme celle de la stratégie de course mais ces qualités ne concernent que les coureurs chevronnés. Je dis cela car je considère que les aspects techniques et tactiques demeurent limités. En effet, pas besoin d’une technique particulière pour courir, il suffit de mettre un pied devant l’autre, et pas besoin non plus d’avoir un sens tactique très aiguisé pour mener à bien sa course, il suffit de suivre la route.

 

  1. Cela dit, on retrouve cette unité de mesure sur le plan physiologique. En effet, la principale qualité physiologique qu’un coureur doit détenir pour être performant est la qualité d’endurance. La force, la vitesse, la puissance, la résistance et la souplesse même ne sont pas utiles pour réussir. Et cette unité de mesure alliée avec la précédente, le mental, fait que le jogging est un sport qui s’offre à tous. Les qualités, mentale et d'endurance, permettent ainsi à ceux qui n’ont jamais cru en leur potentiel physique de l’exprimer avec succès et ce fait nouveau dans leur existence est très grisant pour eux. Ainsi, la révélation d’un potentiel physique, ignoré jusque là, les réhabilite avec leur corps, et renforce d'autant leur force mentale au point de rivaliser voire de dépasser ceux qu’ils considéraient hier encore comme leur maître dans ce domaine.

 

  1. C’est ainsi, par exemple, qu’être, adroit aux sports de balles, bon tacticien sur une aire de jeu, bon aux cents, deux cents mètres, allier technique et grande capacité de résistance à l’effort intense pendant moins de trois minutes, ne permet pas, pour autant, d'être un bon coureur de fond. L’endurance, n’est pas la résistance qui elle-même n’est pas la vitesse et ainsi de suite. Cela dit, quand Henri se retrouvera face à Paul sur un terrain de foot, l’ordre hiérarchique établit au départ ne se modifiera pas, Henri driblera toujours aussi aisément Paul mais entre temps il aura appris à ses dépends que, dans une autre discipline, Paul, même s’il ne possède pas une bonne touche de balle, lui est supérieur.

 

Pour finir, je rajouterai qu'il arrive souvent à ceux qui autrefois, dans leurs jeunes années,  étaient considérés comme des sportifs accomplis dans une discipline déterminée, abordent tardivement la course à pied par défaut. Ceux là pensent : « je cours parce que mon corps ne me permet plus d’exercer mon sport favori » et cet état d’esprit est incompatible avec la performance sportive. Pour « faire une perf » il faut se donner à fond, sans retenue, avec plaisir et en toute confiance. Je pense que c’est bien cet état d’esprit qui prévaut souvent chez ceux qui découvrent la compétition sur le tard et qui les rend si performant. En d’autres termes, ils sont « tout neuf » !

 

 

 

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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 13:56


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Ce que les chasseurs, et les sportifs, doivent retenir.

 

Dans un esprit de simplification, on classe les sucres en deux catégories selon leur vitesse de passage dans le sang. La première catégorie regroupe les sucres simples et la seconde les sucres complexes. Les premiers passent rapidement dans le sang et augmentent de façon quasi instantannée la glycémie. Les seconds passent moins rapidement et modèrent les varaiations de la glycémie.

Ce classement est pratique à retenir mais la réalité est plus compliquée que ça. 

En l'absence d’effort physique, trois paramètres déterminent la vitesse de passage du sucre dans le sang :

Un, le taux de sucre contenu dans chaque aliment. La carotte, par exemple, est un aliment qui contient peu de sucre, rapides certes, mais en quantité restreinte. Sa consommation n’aura pas la même incidence sur la glycémie que la consommation de miel, qui en est essentiellement composé.

Deux, la composition de chaque aliment. Les aliments pourvus en fibres ralentissent considérablement le passage du sucre dans le sang (légumineuses, riz complet etc).

Trois, la façon dont on consomme le sucre ainsi que la composition des menus eux même. L’incidence n’est pas la même selon que l’on consomme du sucre pendant ou en dehors des repas et elle diffère en fonction des aliments qui les accompagnent. En fin de repas, la consommation de sucres rapides (macaron) précédée d’aliments riches en fibres (haricots verts) n’aura pas la même incidence qu’un sucre rapide pris de façon isolée entre les repas. Ce dernier passera plus vite.

 

l’effort, les choses changent.


Pendant l’exercice physique l’organisme consomme le sucre comme carburant. Même en endurance (effort modéré), il en brûle beaucoup. Pour répondre à la demande, la glycémie doit rester constante. Une baisse serait inappropriée. L'effort alors cesserait.
Bien entendu, les personnes averties savent très bien que le taux de sucre de réserve (glycogène) joue un rôle non négligeable dans cette affaire. Mais les stocks ne sont pas inépuisables et quand ceux-ci baissent l'arrêt de l'effort n'est pas loin. 

Comment faire pour éviter cela ?

Un, consommer des sucres lents trois heures avant le début de l’effort physique. EX : Je pars à la chasse dans la montagne Corse. Les sangliers sont à trois heures de marche. Je mange un bon petit déjeuner chargé en sucres lents. Pain complet, céréales complètes etc. Les sucres lents prit trois heures avant maintiendront la glycémie constante et approvisionneront les muscles sollicités pendant toute la sortie. De cette façon je ne serai pas fatigué.

Deux, si l’effort se prolonge dans le temps, les sangliers sont plus loin que prévu. Ca se déplacent ces bêtes là. Je mange un peu de sucres rapides pour recharger, non pas le fusil, mais les stocks de sucres et ne pas trop entamer le glycogène. Bref, je me préserve de la fatigue.

Trois, juste après la chasse, quelque soit le nombre se sangliers abattus, j'absorbe encore un peu sucre rapide, une cuillère à café de miel par exemple, pour de nouveau recharger l’organisme en sucre et chasser...la fatigue.

Il faut donc retenir :


1 : Que le sucre est le carburant essentiel du muscle à l'effort. "Sans sucre pas de chasse".
2. Qu'il est primordial d'épargner le glycogène, car la baisse des réserves de sucres est susceptible de compromettre la poursuite de la chasse.
3. Que c'est bien la consommation de sucres lents prise au cours du dernier repas précédent la partie de chasse et celle de sucre rapide au cours de la chasse qui épargnent le glycogène.
4. Que la prise de sucre rapide juste après la partie de chasse permet de récupérer et aussi de majorer les concentrations de sucres de réserve (glycogène).

 

Cette règle est valable dans les autres régions de France et d'ailleurs bien entendu.
   

 

sanglier

 

 

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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 18:35

 

L'exercice fractionné se distingue de l'exercice continu par la mise en oeuvre d'accélérations successives entrecoupées de courtes périodes de repos. En d'autre termes, j'accélère, je décélère et ainsi de suite. On observe donc une alternance de périodes de travail et de repos.

Exemple type de travail fractionné quelque soit le sport pratiqué : une série de 4X200 mètres + ou - rapides. Chaque 200 mètres est ponctué d’une pause de 30 secondes.

Le sportif court, nage ou pédale 200 mètres en vitesse constante, puis décélère de manière significative sans s’arrêter pendant 30 secondes avant d’enchaîner une nouvelle accélération sur 200 mètres et ainsi de suite jusqu’à la fin de la série.


Quelque soit l'effort, la demande en oxygène et en substrats énergétiques augmente. L'organisme réagit en augmentant la vitesse de circulation du sang dans les vaisseaux sanguins. Il ne peut réaliser cette adaptation qu'en accélérant sa fréquence cardiaque. Cela a des conséquences physiologiques certaines sur le coeur et les tissus.  


1. Sur le plan cardiaque. On note une augmentation considérable du volume d'éjection systolique et une baisse de la fréquence.

 

 

Qu’est ce que le volume d’éjection systolique ?



Le volume d’éjection systolique
peut être défini comme le volume maximum de sang que peut rejeter le cœur vers les artères lors d’une seule de ses contractions.


Comment l'augmente-t-on  ?


Par la recherche d'un plus gros apport sanguin vers le coeur. Le muscle cardiaque (le myocarde) s’adapte alors en augmentant le volume de ses cavités pour recevoir ce surplus de sang. D’où l’idée que le cœur grossit. En fait il n’en est rien, il devient plus élastique. Et comme il devient plus élastique, il devient plus fort. Il accroît ainsi sa force de contraction de la même manière que le ferait un élastique sur lequel on a tiré dessus exagérément et qu'on relâcherait afin qu'il retrouve sa position initiale.

Ce supplément de force lui permet ensuite de rejeter la totalité du sang reçu vers l’aorte et l’artère pulmonaire. Les muscles en action sont ainsi mieux alimentés en éléments essentiels (sucre, oxygène) ce qui leur assure un meilleur fonctionnement. De la même manière, le sang saturé de gaz carbonique et de déchets acides est évacué à plus grande vitesse du coeur vers les poumons.

 

Pourquoi la fréquence cardiaque du sportif ralentit ?

 

Dans la mesure où le coeur du sportif peut recevoir et rejeter plus de sang lors d’une seule contraction, il n’a donc pas besoin de battre plus vite pour répondre à la demande. C'est la raison pour laquelle sa fréquence décroît sensiblement. Immaginons un circuit hydraulique dans lequel on remplacerait une petite pompe par une plus grosse. Face à la même demande son activation serait moindre. Pour le cœur c’est la même chose.

 


 

 

 

 

2.      Sur le plan musculaire :

A plus ou moins long terme l'exercice fractionné va aider à l’accroissement des sucres de réserves, le glycogène, dans les muscles sollicités et dans le foie et à l’amélioration de la tolérance aux lactates.


Comment cela se passe-t-il ?


A chaque accélération, les muscles en action vont augmenter leur rendement. Ils ne pourront répondre à cette + ou – forte sollicitation qu’en privilégiant l’utilisation du sucre comme carburant, le gras, dans ce cas, ne sera utilisé que subsidiairement. Les jours suivants l’organisme va surcompenser la dépense de sucre en augmentant ses réserves.Mais la dégradation du sucre en énergie favorise la production de lactates. Les ions d’hydrogènes, une des composantes de l’acide lactique, vont exciter les centres respiratoires et provoquer l’essoufflement. L’organisme répond progressivement à cette agression en produisant des substances basiques qui à + ou – long terme vont minimiser l’action des ions d’hydrogènes afin de mieux les supporter.

 

L’exercice fractionné permet donc, d’augmenter le volume d’éjection systolique, d’accroître les réserves de glycogène, d’améliorer la tolérance aux lactates, de repousser le niveau d’essoufflement et, je ne l’ai pas développé ici, d’améliorer la coordination neuromusculaire.

 

 

 

 

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 09:49

 

Courir plus d’une heure trente minutes et avaler à un rythme " pépère" 20 kilomètres constitue quand même une performance assez rare.

Je pense cela car, au fond, très peu de personnes s’engagent et demeurent dans ce type d’aventure. Pour certains la distance fait peur, pour d’autres moins. Ceux là franchissent la ligne de départ le cœur plein d’allégresse, à l’arrivée peu d’entre eux éprouvent du plaisir. Il est vrai que la grâce ne se livre qu’avec parcimonie.

La course pédestre, on y vient tardivement et on s’y installe pour peu de temps. La souffrance endurée décourage d’y revenir. Mais pour les quelques élus la découverte de ce sport s’apparente à une drogue dont il est difficile de s’affranchir par la suite. Ces adeptes de la course se préparent avec assiduité et minutie comme le font les athlètes de haut niveau. Rien n’est laissé au hasard. Tout est prévu jusqu’au moindre détail. Ce qui importe c’est de franchir la ligne d’arrivée en relativisant le chrono réalisé. La performance s’identifie d’abord à la distance. C’est très estimable.

 

Courir le plus vite possible 20 kms représente une autre forme de performance.

Là, ce qui compte n'est pas de participer mais bien de gagner. Quand j’écris gagner je veux exprimer par là l’envie de réaliser « un chrono ».  L’idée n’est pas de finir mais bien de donner le meilleur de soi. C’est ce que je définis comme « la performance dans la performance ».

On ne se contente pas d’aller jusqu’au bout, on y va le plus vite possible. Pour satisfaire cette ambition, il faut s’entraîner dur. Pas question de tricher avec soi même. Pas question non plus d’additionner simplement les kilomètres à l’entraînement mais bien de les parcourir à l'aide d'une programmation pré-établie. C’est contraignant et éprouvant à la fois. La déception est souvent au rendez-vous. Dans ce type d’effort il faut savoir qu’on atteint rapidement ses limites. Les repousser s’avère presque illusoire. Les progrès sont infimes et le moindre imprévu compromet facilement la performance visée. Mais quand celle ci est au rendez-vous, le plaisir qu’on en retire est immense. Bien entendu cette façon d'appréhender la discipline comporte des risques. La blessure n’est jamais loin. Il convient pour cela d’être vigilant avec son corps. Mais, si l’ambition affichée est souvent chimérique et la satisfaction rare, repousser à chaque sortie ses propres limites représente aussi une attitude hautement appréciable.

 

La sagesse commande le détachement de toutes choses dont celle de la performance. Pourtant, beaucoup de choses admirables ont été faites par des personnes déraisonnables. C’est à chacun, en conscience, de choisir la voie qui lui paraît la meilleure. Celle de la performance ou celle de « la performance dans la performance ».

 

 

 

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 15:04

 

 Dialogue entre Henri, Paul et le coach sur la possibilité d'augmenter le volume musculaire.

 

 

Paul :  je ne comprends Henri, je soulève presque autant de charges que toi et malgré cela tu prends plus de volume que moi. C’est dingue, tu gonfles à vue d’œil et moi je reste définitivement fluet. Ce n’est pas normal !

Henri : Je n’en sais pas plus que toi Paul, on va demander au coach ce qu’il en pense. Hé coach ! Peux-tu nous expliquer pourquoi je demeure nettement plus musclé que l’avorton là devant moi ?

Paul : ha ! C’est malin, vraiment !

Le coach : Je vais vous expliquer, vous verrez ce n’est pas très compliqué ;

Henri : Ok mais on m’a dit que...

Le coach : Laisse-moi aller jusqu’au bout je te prie ;

Henri : Entendu ;

Le coach : Bon, vous êtes toutes ouïes ?

Paul : Ok, on t’écoute ;

Le coach : Pour commencer apprenez que le muscle est composé de fibres musculaires. Ensuite sachez que le nombre de ces fibres est déterminé une fois pour toute à la naissance. Ce qui veut dire que le sport ne change rien à cela. Le nombre de fibres est invariable dans le temps.

Paul : C’est fixé une fois pour toute ?

Le coach : Oui ;

Henri : La génétique, je te l’avais bien dit Paul, je t’atomise depuis ma naissance mon pauvre !

Paul : Ouais, ouais fais le malin, mais coach plus sérieusement, si je te suis, il est donc impossible de changer les choses, jamais je ne pourrais mettre sa branlée à cet abruti d’Henri ?

Le coach : Non, non, ce n’est pas vrai ! Tu as ta chance car le facteur psychologique joue fortement et de ce côté je pense que tu disposes d’un avantage certain sur Henri.

Henri : Hé, qu’est ce que ça veut dire, je ne suis pas d’accord !

Paul : J’ai toujours pensé que tu étais un velléitaire mon vieux !

Henri : Un velléitaire, je vais te montrer moi !

Le coach : On se calme et on écoute d’accord ?

Henri : Ok ! Ok on plaisante coach.

Le coach : Pour faire simple, sachez qu’il existe deux types de fibres. Les fibres rouges et les fibres blanches. Les fibres rouges sont faites pour les sports d’endurance, les fibres blanches pour les sports de force.

Henri : Ha ! C’est pour ça qu’il devient tout rouge quand il pousse sur la fonte ;

Paul : Je préfère me taire ;

Le coach : Les fibres blanches ont le pouvoir de développer leur diamètre nettement plus que les fibres rouges ;

Paul : C’est pour cela que je gonfle moins que lui alors ?

Le coach : Oui ;

Henri : Hi ! Hi ! Hi !

Le coach : Pour aller plus loin, s’il est vrai que l’activité physique ne peut pas augmenter le nombre de fibres en revanche elle peut en modifier en partie la nature ;

Paul : Ah !

Henri : Les rouges peuvent devenir blanches et inversement ?

Le coach : Non. Ce sont les fibres dites intermédiaires faisant partie à part entière d’un des deux groupe qui mutent. Autrement dit, certaines fibres rouges peuvent muter et devenir fortes tout en restant rouges ;

Paul : Alors si je continue à pousser de la fonte je vais devenir plus fort et plus volumineux. Je vais te mettre ta branlée toi !

Henri : Si toi tu prends du volume, alors moi qu’est ce que ça va être, mon pauvre je t’enterre ;

Paul : Coach, je n’ai aucune chance ?

Le coach : Attention, je n’ai pas dis que toutes les fibres mutaient, ce n’est pas une vérité absolue. Seules les fibres sollicitées le font. Par exemple si je mobilise uniquement les bras, je développerais ma force qu’à cet endroit de mon corps. Comme un joueur de tennis pas exemple. Il existe aussi d’autres cas de figures. Certaines personnes sont fortes des bras et faibles des jambes. Tout dépend de l’activité physique qu’elles ont pratiqué pendant leur enfance. L’adolescence joue un rôle fondamental à cet égard. C’est une des raisons pour laquelle il est recommandé de faire plusieurs activités sportives lorsque l’on est jeune. La pratique de plusieurs sports va générée une force globale distribuée à l’ensemble de la musculature. Qui plus est, la force développée au cours de l’adolescence reste durable à condition qu’ensuite on l’entretienne bien évidemment. Sans sollicitation pas de force ;

Paul : Ouais mais ça ne règle pas mon problème ;

Le coach : Tu as raison, je me suis égaré, tu as ta chance dans cette affaire car tu possèdes une grande volonté de progresser. Là où d’autres abandonnent à cause de la contrainte existante toi tu continues en t’accrochant. C’est un atout. Ceux-là tu les dépasseras c’est certain ;

Henri : Mais moi aussi je m’accroche coach…

Le coach : Je n'ai pas dis le contraire Henri mais tu es moins assidu que lui et à terme cela va te nuire ; 
Paul : T'en as pas plus pour longtemps Henri, je vais te faire pleurer ;
Le coach : Quant à toi Paul dis-toi bien que tu ne peux devenir l’homme le plus fort de la terre. Tu auras beau t’entraîner il y en aura toujours de plus puissants que toi. Mais à part ça je te trouve meilleur qu’Henri dans bien des domaines. En séries d’abdominaux par exemple et tu es même plus souple en plus ;

Henri : C’est une conspiration ou quoi ?

Le coach : Bon les gars on arrête de bavarder et on travaille, prenez la barre et chargez-là ;

Paul : Combien ?

Le coach : 80 kilos ;

Henri : Heu ! Pu….il veut notre mort ;

Paul : On aurait mieux fait de se taire ;

Henri : C’est encore de ta faute, fait toujours que tu la ramènes….

 

 

 

 

 

 

 

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 20:50

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Au cours de l'entretien :

 


-          Vous me suggérez de manger moins mais qu’est ce que cela veut dire au juste ? 

-
         
 Nous en avons pourtant parlé lors de notre dernier entretien.

-          Oui, c'est vrai, mais vous savez depuis que l'on s'est vu je ne mange presque plus rien.

- Vraiment ?

- J’admets volontiers faire des entorses à la règle mais pas si souvent que ça.

-          Combien de fois ? 

-          Heu ! Par jour ?

-          Je voulais dire par semaine….

-          Ah ! Je n’en sais rien au juste. Peut être un peu trop mais vraiment je n’ai pas le sentiment d’exagérer.

-          Bien, reprenons tout dès le départ si vous le voulez bien ?

-          C’est vraiment nécessaire ?

-          Je le crains…

 

Un peu plus tard :

-          Vous me suggérez maintenant de manger mieux mais qu’est ce que vous entendez par là ?

-          D’évitez la consommation  d’aliments trop gras par exemple, nous avons déjà abordé ce sujet lors de notre dernier entretien. Vous vous en rappelez ?

-          Oui, oui, mais je me prive déjà de beaucoup de choses que j’aime alors..

-          Autres choses que les frites peut être ?

-          Les frites sûrement et bien d’autres choses encore. Pour tout vous dire, j’ai l’impression que je n’y arriverais jamais.

-          Allons ne vous laissez pas aller au découragement.

-          J'en ai marre.  Je n'ai jamais eu l'habitude de me priver alors changer comme ça ma façon de manger c'est dur.

-          N’exagérez pas tout de même, et si nous reprenions tout dès le début ?

-          Heu ! Encore ?

-          J’ai bien peur que ce soir nécessaire.

 

Hé oui, une énième explication s’impose et il est à craindre que cela dure longtemps si rien ne change.

Se mentir à soi même n’est pas la solution et le meilleur nutritionniste du monde ne peut rien face à la mauvaise volonté.

L’efficacité d’une méthode réside avant tout dans son application et à tout le moins dans le respect de l’esprit dans laquelle elle a été conçue.

Partant de ce postulat, être volontaire et patient sans céder au découragement me semble être le bon triptyque pour modifier la silhouette de son corps. Jour après jour la méthode fera ainsi son oeuvre jusqu'à ce qu’un beau matin, par inadvertance, au détour d’un regard, dans une situation peu banale, se revoir dans un miroir familier ailleurs que chez soi par exemple, l’occasion sera donner de constater que le corps a changé.

La mesure du travail accompli se révèlera alors à sa juste valeur.  Et rien que pour vivre ce moment là ça vaut la peine d'essayer.

 

 

 

           

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 17:15



Le volume d’oxygène maximal (Vo2max) s’exprime en ml/kg/min. C’est un paramètre physiologique qui prend en compte, en millilitre, la quantité d’oxygène consommée à l’effort par kilo de poids du corps et par minute.

 

Plus simplement, il correspond à la quantité maximale d’oxygène  que peut apporter l’appareil cardiovasculaire aux muscles en action. C’est le plafond aérobie. Au delà, l’organisme ne peut plus répondre correctement à la demande et l’effort est dit anaérobie, sans O2.

 

Le Vo2max décroît avec l’âge, (hé oui) mais il s’améliore avec l’entraînement à tous âges (il y a quand même de l’espoir).

 

 Sa progression dépend avant tout de l’adaptation du cœur à l’effort et principalement du développement de son volume de remplissage.

 

L’entraînement régulier, en effet, à plus ou moins long terme, augmente les cavités du cœur. Une fois cela fait, le cœur a la possibilité de recevoir plus de sang chargé en O2 et d’en rejeter autant dans les artères. Cette adaptation fonctionnelle favorise à l’effort la consommation d’O2 par les muscles. La réponse est ainsi plus aisée mais a néanmoins ses limites.

 

La limite de ce système c’est bien la fréquence cardiaque qui la détermine.

Un cœur de sportif, un gros cœur, à l’inverse d’un petit, répond mieux à la demande parce qu’il ne lui  est pas nécessaire de pomper beaucoup pour le faire.

Sa fréquence est basse. Quand la demande se fait sentir elle augmente moins rapidement que celle d’un cœur de sédentaire.

 

Mais quelle que soit la grosseur des cavités cardiaques, jusqu’à un certain niveau d’effort physique, le volume de remplissage du cœur reste en adéquation avec la fréquence. L’appareil cardiovasculaire et respiratoire répond parfaitement à la demande.

Passé ce niveau, en présence d’un effort de très forte intensité, les battements du cœur deviennent trop rapprochés au point que les cavités cardiaques n’ont plus le temps de se remplir convenablement et provoquent de ce fait une baisse du débit artériel.

En conséquence, les tissus ne sont plus correctement approvisionnés en oxygène car l’appareil cardiovasculaire n’a plus les moyens de répondre favorablement à la demande. Le seuil aérobie est dépassé, l’effort anaérobie commence.

 

 

Questions pratiques :

 

  • Peut-on augmenter le Vo2max ?

Oui, comme je viens de le décrire, l’entraînement régulier accroît les cavités du cœur, fait baisser la fréquence cardiaque et améliore ainsi le Vo2max. Néanmoins cette progression reste limitée. Tous les spécialistes considèrent que l’on peut accroître ce volume de 20% maximum.

 

  • Quel type d’entraînement favorise le développement du Vo2max ?

L’exercice aérobie principalement, en continu ou en fractionné.

 

  • La connaissance du Vo2max d’une personne peut-elle préfigurer son niveau de performance ?

Dans une certaine mesure, mais cela reste relatif.

La table de Hermann, détermine en fonction de la valeur du Vo2max la meilleure performance qu’il est possible de réaliser sur une distance précise dans une compétition pédestre.

Exemple : avec un Vo2max estimé à 55ml/kg/min le résultat espéré au mieux à l’épreuve du marathon est de 3h44. Cela donne une bonne indication mais reste cependant insuffisant pour déterminer le résultat escompté car d’autres paramètres interfèrent dans le processus d’entraînement.

Des paramètres traumatologiques (tendinite, arthrose, élongation…) physiologiques ( fatigue, erreur alimentaire, récupération incomplète…) et psychologiques (baisse de la motivation, stress, mauvaise estime de soi…).

Il arrive aussi qu’une erreur de planification des séances d’entraînement conduise au surentraînement et compromette de ce fait la performance !

 

Pour conclure, il convient de retenir que le Vo2max décroit certes avec l’âge mais qu’il peut être amélioré à tous les âges grâce à l’exercice physique d’endurance et qu’un Vo2max d’une valeur élevée est un indicateur de bonne condition physique.

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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 08:18


Au départ une équipe de mousquetaires perdue dans la foule de joggeurs anonymes ce dimanche 11 octobre 2009 déroulant les kilomètres avec l’envie de réaliser un bon résultat.

 

A l’arrivée, cinq sportifs complètement vidés par l’épreuve vécue. L’apprentissage de la compétition c’est avéré plus dur que prévu.

C’est tout à fait normal qu’un léger sentiment de contre performance se soit manifesté dans un premier temps mais, j‘en suis certain, il fera place rapidement à un sentiment de revanche bien légitime. Nous espérions faire mieux et pourtant nous pouvions difficilement le faire dans la mesure où notre volume d’entraînement avait été bien trop faible.

Qui plus est, l’encombrement du départ a perturbé notre stratégie de course. Nous avons perdu beaucoup de temps au cours des deux premiers kilomètres, par moment nous avons fait du surplace, surtout pendant la côte qui mène au Trocadéro, cela nous a obligé par la suite d’accélérer fortement, près de 14kms/h les deux  kilomètres suivants pour recoller au temps de passage que nous nous étions fixés.

Ces nombreuses accélérations successives nous ont, j’en suis certain, porté préjudice par la suite.

 

Au final, la leçon à tirer cette expérience, c’est que le foncier reste primordial dans ce type d’épreuve même si je considère que malgré tout nous avons limité la casse et réalisé chacun une performance plus que respectable. Personne n’a fait moins que 1h46 ce qui fait à minima 11,52 km/h de moyenne sur 20 kms ce n’est pas honteux.

Il est vrai que l’idée de pouvoir tous passer sous la barre des 1h40 paraissait prétentieuse compte tenu du peu de kilomètres parcourus à l’entraînement et du nombre restreint  de séances. J’aurais dû manifestement réfréner les ambitions affichées par le groupe, et les miennes en tout premier lieu.

 

En ce qui me concerne justement, je dois avouer que mon chrono est un tantinet décevant. 1h46 alors que j’avais sur cette épreuve déjà réalisé 1h37, certes en 2003, c’est navrant.

Après avoir accusé le coup, oui j’avais osé espérer passer sous les 1h40 comme les autres et cela m’a chagriné un peu, mais rassurez-vous pas trop quand même, j’ai réfléchis sur les causes de cet échec. J’en ai trouvé plusieurs.

D’abord le temps qui passe. Je ne cherche pas d’excuses mais sept années à mon âge ça compte. A 43 ans la jeunesse n’est pas encore très loin, à 50 on ne peut pas en dire autant. Désormais je sais qu’il me sera difficile de rééditer mes performances antérieures même si je n’ai pas abdiqué à l’idée d’être aussi performant qu’avant. Seul l’entraînement, j’en suis sûr, me prouvera si je peux l’être encore.

Ensuite, comme je l’ai déjà raconté, une programmation trop courte. 5 séances d’une durée d’1h20 environ, même assorties de séries intenses, ce n’est pas suffisant pour obtenir un bon résultat. C’est même, je dirais, présomptueux.

Enfin, l’envie d’aller chercher un temps. C’est à mon sens la cause principale de mon échec. La performance nécessite le dépassement de soi. Passé les 10 kms, je suis rentré volontairement dans un rythme confortable pour ne plus en sortir. La motivation m’a manquée, je n’ai pas eu envie de me faire mal. J’ai souffert certes mais insuffisamment pour espérer améliorer mon chrono. Pour retrouver le désir de courir vite il faudrait que je m’entraîne plus dur et plus souvent afin de ne pas être dans un état de fatigue avancée dès la mi parcourt.  En aurais-je vraiment la volonté ? Je l'espère vivement et dimanche prochain j’irai m’entraîner dans l’intention de me rattraper.

 

Ceci étant dit, il me reste à remercier mes partenaires pour les bons moments passés ensemble et à vous quitter pour bien me reposer. C’est amplement mérité. 20 kms à bon train après tout ce n’est pas rien.

 

 

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22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 17:37

      

 J’ai appris au cours de mes études sportives qu’il existait « trois filières énergétiques ». La filière anaérobie a lactique, la filière anaérobie lactique et la filière aérobie.

Autrement dit, trois métabolismes différents susceptibles de fournir aux muscles sollicités l’énergie nécessaire à l’accomplissement d’un effort physique particulier. Lorsque j’ai entendu parler pour la première fois des filières énergétiques j’ai cru que l’on s’adressait à moi dans une autre langue que la mienne et je dois avouer qu’il m’a fallu du temps et de la persévérance pour dompter ce langage. 

Cela fait j’ai ensuite essayé d’en simplifier les termes afin qu’ils soient accessibles au plus grand nombre. C’est alors qu’à ma plus grande stupéfaction j’ai découvert que je n’avais rien compris de tout ça. C’est seulement après maintes réflexions, et en toute humilité, que je pense être arrivé à mes fins. Cela dit, il est temps que je vous en présente maintenant les grands traits.

 

Pour commencer sachez que le muscle en toute circonstance a besoin de carburant pour fonctionner. Il dispose pour cela de trois sources d’énergie distinctes. Ce sont les fameuses filières énergétiques. En fonction de l’intensité et de la durée de l’effort qu’il lui faut fournir il utilise préférentiellement l’une de ces filières.

 

La source la plus instantanée est la filière anaérobie a lactique. Cette filière met à disposition du muscle un carburant appelé créatine phosphate. En pratique, imaginez que vous devez courir rapidement après un bus, cela arrive, c’est cette filière qui vous permettra de le faire car sa mise en œuvre est immédiate. Mais vous ne pourrez prolonger trop longtemps votre effort car les réserves en créatine phosphate sont faibles et qu’il faut du temps pour qu’elles se régénèrent.  Après un court instant, trente secondes au grand maximum, soit vous stopperez votre effort faute de carburant, soit vous le prolongerez en réduisant obligatoirement votre allure et en faisant appel à un autre métabolisme.

Si jamais vous choisissez la deuxième solution, je suis conscient que cette hypothèse n’arrive pas souvent, On ne court pas après un bus indéfiniment , votre organisme utilisera alors sa deuxième source d’énergie, la filière anaérobie lactique. Et alors que votre effort faiblira, tout en demeurant intense et sans pour autant s’estomper, la filière anaérobie lactique mettra à disposition de vos muscles en action le sucre comme carburant. A cette intensité votre effort pourra durer à peu près trois minutes, pas plus. C’est le temps nécessaire pour épuiser les réserves de sucre. Si jamais le bus s’arrête à ce moment là, vous aurez le droit d’injurier le conducteur, le bougre, mais compte tenu de votre état physique je ne pense pas que vous serez en mesure de le faire. Pourquoi ?  Tout simplement parce que votre souffle sera court. Hé oui, quand le muscle fournit un effort de forte intensité pendant une assez longue durée, moins trois minutes rappelez-vous, et qu’il consomme du sucre essentiellement comme carburant, il produit des déchets. De l’acide lactique notamment.  Une partie de l’acidité, les ions d’hydrogène, vont exciter le centre inspiratoire situé dans le bulbe rachidien, une partie du cerveau pour parler plus simplement et vous pourrez toujours inspirez facilement mais vous ne pourrez alors expirez aisément. Bref, vous serez essoufflé. Convenez qu’il est difficile d’injurier qui que ce soit lorsque l’on est dans cet état. Tant mieux pour le conducteur.

Et si vous êtes dégoutés à tout jamais du bus, et vous décidiez d’aller au travail en courant plus lentement, cela se fait parfois, c’est mieux pour éviter les conflits avec les conducteurs, l’organisme mettra en action une troisième source d’énergie, la filière aérobie. En aisance respiratoire, vous parcourrez la distance en consommant un mélange composé prioritairement de sucre et plus ou moins de graisse. Comme dans l’hypothèse précédente, vous ne pourrez pas prolonger trop longtemps votre effort à cette vitesse si vous manquez d’entraînement. Pourquoi ? Parce que vos réserves de sucre ne sont pas inépuisables et que l’on a coutume de dire : « sans sucre pas d’effort ». Et même si vous vous nourrissez de sucre pendant la course la durée de votre effort ne pourra s’étendre très longtemps pour autant. Il faut de l’entraînement pour courir même lentement une grande distance d’un seul trait car seule la répétition régulière de l’effort physique accroît les réserves de sucre hépatique et musculaire (le glycogène) et rendre plus endurant le fonctionnement des métabolismes en jeu. Voilà qui est dit.

 

Mais en dehors de tout effort physique, dans la vie courante notamment, lorsque, par exemple, vous vous rendez au bureau ou chez votre marchand de journaux, évitez, dans une moindre mesure, les disputes en tous genres, l’ensemble des muscles en action brûlent aussi du carburant. Ce carburant est composé principalement de graisse et d’un peu de sucre. Bref, quand vous allez faire vos courses votre organisme utilise toujours la filière aérobie et consomme toujours un carburant mélangé cette fois-ci non pas principalement de sucre et d’un peu de graisse mais bien essentiellement de graisse et dans une moindre mesure de sucre.

Tout cela se réalise bien entendu en aisance respiratoire et votre appareil cardiorespiratoire n’est pas sollicité outre mesure. Voilà donc une autre façon d’utiliser la filière aérobie.

 

Pour aller plus loin, il arrive aussi que les protéines servent de carburant. Elles sont utilisées comme cela quand les réserves de sucres sont pratiquement épuisées. Le peu qu’il reste est affecté à l’alimentation du cerveau et du cœur. L’organisme assure sa survie ainsi et se protège en dégradant les protéines afin qu’elles puissent être consommées comme carburant. Elles se mélangent avec les graisses pour apporter l’énergie nécessaire aux muscles pour fonctionner. L’inconvénient c’est que ce métabolisme dit protéique induit des déchets toxiques. Les lendemains d’effort accompli dans ces circonstances sont souvent douloureux. Courbatures, fatigue extrême… C’est la raison pour laquelle il est préférable lorsque l’on pratique l’exercice physique de bien se nourrir et de consommer des sucres lents pour entretenir ou développer les stocks de glycogène.

 

 

 

 

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